Une petite
histoire qui fait du bien. En pleine guerre du Pacifique, un Marine
montre son humanité.
Ne pleure pas, ma chérie !
Par Peter Milo
Traduction par
Hélios pour le BBB.
Une chose que les Marines américains
ont appris en partant reconquérir les îles du Pacifique sud, c'est
que les japonais se sont révélé experts en creusement de
tunnels souterrains communicants. On les retrouvait devant soi prêts
à attaquer et soudain ils étaient sur votre flanc ou derrière
vous. C'est ce que nous avions prioritairement en tête en débarquant
sur les plages d'Okinawa pour ce qui allait être la dernière grande
bataille de la guerre du Pacifique. En avançant dans les terres,
certains d'entre nous restaient en arrière pour repérer des
ouvertures de grottes suffisamment larges pour cacher des soldats
ennemis. Si nous en découvrions une, la procédure était de placer
deux tireurs pour couvrir l'entrée et mon copain Frank Enser et
moi-même irions nous positionner de chaque côté de l'ouverture.
Frank tiendrait une grenade et moi j’appellerais, sachant que des
civils d'Okinawa pouvaient utiliser la grotte comme abri. Je
lancerais un appel d'une voix modifiée, "Très bien, sortez,
nous ne vous ferons pas de mal, allez-y !" Puis Frank
compterait jusqu'à dix et si on n'entendait aucun mouvement, il
lancerait la grenade à l'intérieur pour condamner l'ouverture.
Pendant notre avancée, nous sommes tombés
sur un large espace destiné à servir de camp pour les citoyens
réfugiés d'Okinawa. Il y avait déjà un bon nombre d'hommes et de
femmes dans le camp et je fus frappé par le fait que c'étaient les femmes
qui maniaient pioches et pelles pour préparer le terrain pour
planter des tentes alors que les hommes étaient assis et jouaient
aux cartes.
Je vis l'un de nos officiers
s'approcher de ces hommes, envoyer balader les cartes et leur tendre
les outils qu'il avait repris aux femmes. En revenant peu de temps
après avec des civils blessés et mourant de faim, les hommes
jouaient de nouveau aux cartes et les femmes avaient repris leurs
travaux. Je me suis dit qu'essayer de changer les coutumes des
étrangers était peine perdue.
Quelque temps plus tard, de nouveau sur
le terrain, j'observai l'ouverture d'une grotte partiellement cachée
et nous reprîmes notre routine de grotte. Frank était prêt à
lancer une grenade pendant que j’appelais. Cette fois cependant,
j'entendis un mouvement et prévins Frank. Puis nous vîmes un vieil
homme ramper dehors. Il se servait d'un bâton pour s'aider et il
était si courbé que sa longue barbe blanche touchait presque le
sol. Derrière lui apparut une jeune femme tenant un enfant par la
main et derrière elle une autre jeune femme tenant également la
main d'un enfant.
Le vieil homme était hystérique et
marmonnait quelque chose que nous ne comprenions pas. Je dis à Frank
que nous allions les emmener au camp de réfugiés, il mit donc sa
main sur le bras du vieil homme pour le guider dans cette direction.
Au contact de la main de Frank, le vieil homme hurla quelque chose
aux deux femmes et soudain elles se ruèrent vers moi.
Dans un alignement parfait, elles
s'agenouillèrent devant moi et touchèrent le sol avec leur front.
Le vieil homme, se servant de sa main avec les doigts mimant la forme
d'une lame, n'arrêtait pas de toucher l'arrière de son cou en
faisant le signe de couper sa tête. Ayant été le seul à parler,
l'idée lui était apparemment venue que c'était moi qui commandais.
Pendant plusieurs horribles instants, j'entendis l'homme implorer une
mort rapide. Je baissai les yeux et vis deux gamins de 4 ou 5 ans qui
tremblaient. Je criai à Frank d'emmener le vieil homme pendant que
moi et un autre Marine nous prendrions les deux enfants et, sachant
que les mères suivraient, nous nous dirigeâmes vers le camp.
Je sentais en marchant le tremblement
terrible de la fillette que je portais et je murmurais à son
oreille, "Ne pleure pas, ma chérie", pour tenter de la
consoler. Je regardai son visage et y vis des larmes de terreur. Je
sentais en fait une sensation de picotement dans les yeux et j'avais
la gorge nouée. Il fallait faire quelque chose. Plongeant la main
dans la poche de ma vareuse, j'attrapais une barre chocolatée,
détachais l'emballage avec les dents et je mis le chocolat sur ses lèvres. Ces pauvres yeux bruns remplis de larmes me regardaient mais
elle ne fit aucun effort pour mordre dans le chocolat.
Nous arrivâmes enfin au camp, et
plusieurs femmes reconnurent celles qui étaient avec nous et se
précipitèrent pour les saluer, ainsi que le vieil homme. Je m'assis
par terre avec la fillette et cassai un morceau de chocolat pour le
mettre dans sa bouche. Ses yeux semblaient plonger au fond de mon
âme. Elle commença à mâcher lentement. Je continuai à la nourrir
jusqu'à ce qu'elle ait fini la barre, ses yeux ne quittant jamais
les miens.
Frank cria pour me rappeler que nous
devions rattraper les troupes. Je me levai et pris dans ma poche la
dernière barre, qui aurait dû être mon dîner ce soir-là et le
mis sur les genoux de la petite fille. Ses yeux étaient toujours
braqués sur moi. Je me retournai et rejoignis les autres Marines,
mais il fallait que je jette un dernier regard à l'enfant. Je
tournai la tête dans sa direction et la vis me regardant toujours.
Je m'éloignai en me demandant si je pourrai jamais oublier ce petit
visage et ces yeux bruns pleins de larmes.
Ce petit récit vécu, démontre comment le peuple japonais a été conditionné par les élites militaire de ce pays. Les étrangers étant des sanguinaires assoiffé de sang, il n'y avait que deux solutions soit gagner la bataille soit mourir au combat. Ne jamais ce rendre vivant.
RépondreSupprimerRester vivant étant le plus grand déshonneur.
Un autre récit de la Bataille de Saipan
"A un moment donné, les Marines virent avec stupéfaction trois femmes assises sur les rochers peignant, tout à leur aise, leurs longs cheveux noirs. Finalement, les femmes joignirent les mains et avancèrent dans la mer.
Cent Japonais, du haut des rochers, s'inclinèrent vers les Marines qui les regardaient du haut de la falaise. Ensuite, ils se débarassèrent de leurs vêtements, se baignèrent dans la mer, passèrent de nouveaux vêtements et étendirent un immense pavillon japonais sur un rocher lisse. Puis le chef distribua des grenades à main. L'un après l'autre, ils les dégoupillèrent et les laissèrent exploser...
Des soldats japonais s'étaient enfuis sur des récifs à quelques centaines de mètres au large. On était parti les chercher avec des véhicules amphibies. Comme ceux-ci approchaient, un des Japonais, apparemment un officier, tira son sabre. Les six hommes qui étaient avec lui s'agenouillèrent et l'officier se mit à leur couper la tête. Quatre têtes avaient roulé avant que les amphibies ne soient à proximité. Alors, l'épée au poing, l'officier chargea. Les hommes tournèrent leurs mitrailleuses vers lui et les deux hommes qui restaient..."
Robert Sherrod, armée U.S.
Votre commentaire est aussi intéressant que l'article, Anonyme.
RépondreSupprimerSi les soldats des armées "ennemies" se rencontraient au lieu de mourir, nous pouvons être certains que les guerres conventionnelles deviendraient impossibles. Ils se parleraient, se comprendraient et partageraient leurs repas.
On se souvient aussi des soldats de la première guerre de destruction de l'Europe dite selon ses organisateurs "guerre mondiale", qui fraternisaient et désertaient, et qui étaient "fusillés pour l'exemple".
L'exemple de ce qu'il en coûte d'écouter sa conscience quand la majorité continue à obéir à une poignée de fous.
D'où l'importance vitale, bien comprise par la poignée de fous, d'empêcher les soldats '"ennemis" de se rencontrer, et les populations de se rencontrer. Alors le lavage de cerveau est impératif préalablement à la fabrication de la confrontation.
D'ailleurs le progrès, la guerre non conventionnelle, a permis de réduire au maximum ces rencontres entre les citoyens de la planète sur le terrain.
Il y avait un rapport sur les suicides dans l'armée israélienne qui publiait pour l'année 2011 des chiffres qui font réfléchir:
“The report, based on research conducted by the government watchdog organization and data obtained from the military, said that in 2011, suicides made up 37 percent of total deaths by active soldiers, costing 21 lives. In comparison, 15 soldiers died in traffic accidents, 12 succumbed to diseases, six died in non-vehicular accidents and two were killed in combat operations.”
http://theuglytruth.wordpress.com/2012/12/31/suicide-the-number-one-cause-of-death-in-the-idf-report-finds/
• 21 morts par suicide
• 2 morts au combat
C’est à se demander vraiment qui sont les terroristes qui déciment cette armée.
Brigitte